Après les attentats qui ont touché Bruxelles, notamment l'aéroport, Me Sprecher a passé les deux semaines suivantes à assister les professionnels du tourisme belges dans la prise en charge de leurs clients - DR : Brussels Airport
Ce 22 mars 2016, alors que l'aéroport de Bruxelles, à Zaventem, vient d'être frappé par une attaque terroriste, Me David Sprecher se trouve, avec 50 de ses étudiants, au niveau de la station de métro bruxelloise de Maelbeek, tout près des institutions européennes.
C'est à ce moment-là que se produit un 3e attentat-suicide dans le métro. « Je suis resté très calme et j'ai rassuré les étudiants ainsi que le personnel de l'Union européenne, se souvient-il.
Cet attentat est le 6e auquel je suis confronté depuis ma naissance. J'ai en effet la double nationalité belge et israélienne. De ce fait, j'ai connu plusieurs attentats au Moyen-Orient, mais aussi lorsque j'étais officier dans l'armée israélienne ».
Dès lors, Me David Sprecher va passer les deux semaines suivantes à assister les professionnels du tourisme belges dans la prise en charge de leurs clients.
C'est à ce moment-là que se produit un 3e attentat-suicide dans le métro. « Je suis resté très calme et j'ai rassuré les étudiants ainsi que le personnel de l'Union européenne, se souvient-il.
Cet attentat est le 6e auquel je suis confronté depuis ma naissance. J'ai en effet la double nationalité belge et israélienne. De ce fait, j'ai connu plusieurs attentats au Moyen-Orient, mais aussi lorsque j'étais officier dans l'armée israélienne ».
Dès lors, Me David Sprecher va passer les deux semaines suivantes à assister les professionnels du tourisme belges dans la prise en charge de leurs clients.
Des compagnies au comportement peu professionnel
Me David Sprecher - DR
Les attentats à l'aéroport ont eu pour conséquence immédiate sa fermeture et une perturbation totale du trafic. « Des vols ont été annulés, des avions détournés, d'autres repositionnés, avec des conséquences lourdes quant à l'acheminement des passagers, rappelle David Sprecher.
J'ai commencé à recevoir des appels d'agents de voyages belges. Il faut dire que certaines compagnies aériennes se sont mal comportées.
Les passagers se retrouvaient à des centaines de kilomètres de Bruxelles, il fallait les prendre en charge. J'ai fourni à la fois un travail juridique et logistique, quasiment comme un agent de voyages !
Nous étions face à un cas de force majeure, certes, les passagers n'avaient pas droit à une compensation financière, mais à une assistance, oui ».
Avec le recul, Me David Sprecher souhaiterait désormais voir établir des règles de conduite, morales et déontologiques plus claires pour tous les acteurs, afin de définir comment se comporter dans ces moments-là.
« Mon mot d'ordre a toujours été le respect et l'empathie pour chacun d'entre nous. L'essence de mon travail est basé sur le respect, l'amour et la tolérance. Et je pense qu'un professionnel du voyage doit considérer son client comme la personne numéro n°1 », confie Me Sprecher.
Spécialiste du droit de l'aérien, il regrette également que les efforts entrepris par les autorités belges d'un point de vue sécuritaire aient été abandonnés. « Des équipes belges sont allées se former en Israël. Un protocole de fouilles des passagers avait été mis en place à l'aéroport, mais aussi dans les trains Thalys entre Paris et Bruxelles. Aujourd'hui, tout a été annulé, on est reparti exactement au même niveau, c'est ça la naïveté belge ».
Il s'explique : « La Belgique est une très grande terre d'accueil. C'est pour cela que les Belges ont été profondément choqués et attristés suite à ces attentats. Cela leur a fait l'effet d'un couteau en plein cœur ».
J'ai commencé à recevoir des appels d'agents de voyages belges. Il faut dire que certaines compagnies aériennes se sont mal comportées.
Les passagers se retrouvaient à des centaines de kilomètres de Bruxelles, il fallait les prendre en charge. J'ai fourni à la fois un travail juridique et logistique, quasiment comme un agent de voyages !
Nous étions face à un cas de force majeure, certes, les passagers n'avaient pas droit à une compensation financière, mais à une assistance, oui ».
Avec le recul, Me David Sprecher souhaiterait désormais voir établir des règles de conduite, morales et déontologiques plus claires pour tous les acteurs, afin de définir comment se comporter dans ces moments-là.
« Mon mot d'ordre a toujours été le respect et l'empathie pour chacun d'entre nous. L'essence de mon travail est basé sur le respect, l'amour et la tolérance. Et je pense qu'un professionnel du voyage doit considérer son client comme la personne numéro n°1 », confie Me Sprecher.
Spécialiste du droit de l'aérien, il regrette également que les efforts entrepris par les autorités belges d'un point de vue sécuritaire aient été abandonnés. « Des équipes belges sont allées se former en Israël. Un protocole de fouilles des passagers avait été mis en place à l'aéroport, mais aussi dans les trains Thalys entre Paris et Bruxelles. Aujourd'hui, tout a été annulé, on est reparti exactement au même niveau, c'est ça la naïveté belge ».
Il s'explique : « La Belgique est une très grande terre d'accueil. C'est pour cela que les Belges ont été profondément choqués et attristés suite à ces attentats. Cela leur a fait l'effet d'un couteau en plein cœur ».
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